Les activités du club de la presse et de la communication de Normandie visent principalement à promouvoir les communicants et les journalistes de sa région. Dans ce cadre, il organise tous les ans son événement phare : les Trophées de la communication et de la presse en Normandie. Cette année, le concours a dû être entièrement digitalisé.

Le nom des “Trophées” naît en 2016 avec la réunification de la région Normandie. Le club remet des prix depuis 2007 mais la nouvelle envergure régionale a bouleversé les titres. Il a fallu refonder l’événement, trop ancré “Haute-Normandie”. “On a changé de nom, on a changé de logo, on a changé de mode de fonctionnement” explique Aurélie Wolff, déléguée générale du club. En symbole de ce renouveau, l’édition 2016 s’est déroulée à Deauville, qui ne faisait pas partie du périmètre précédent. La ville est située au cœur de la Normandie, à égale distance de Rouen et Caen, les deux capitales de la région. “On a changé toute la charte et tout le marketing autour de notre évènement”, précise Aurélie.

 

Evènement phare

Les Trophées constituent une des actions fortes du club. Ils s’adressent aux communicants et journalistes de Normandie. Ces derniers doivent présenter des campagnes ou actions de com pour la catégorie communication, et des reportages pour la catégorie presse. Les travaux doivent être réalisés en Normandie sur une période donnée. Cette année, 89 candidatures ont été reçues – un nouveau record pour le club. “C’est un événement qui tourne vraiment bien, on a de plus en plus de candidatures tous les ans, et il y a une belle résonance régionale”, s’enthousiasme la déléguée générale. Les participants sont ensuite jugés et départagés par un jury national.

Le jury national

Le jury national est particulièrement apprécié. Il a été mis en place pour la première fois en 2016. Cette pratique a cessé en 2018 : elle impliquait trop d’efforts logistiques et de frais pour le club, notamment pour le transport et le logement des jurés en provenance d’autres régions de France. Les adhérents ont repris les rênes du vote. Mais en 2019, le jury national est réinstauré sur demande des administrateurs du club. Le jury national permet davantage d’impartialité dans le jugement des participants. Contrairement aux jurés régionaux, les jurés nationaux ne sont pas accusés de traitements de faveur envers des participants qu’ils seraient susceptibles de connaître. Le jury national répond au vœu du club de promouvoir ses talents régionaux à l’échelle nationale. “On a de super rapports avec les autres clubs de la presse et de la communication en France, on a utilisé ce biais là pour recruter nos jurés. Et ça a super bien marché” se félicite Aurélie.

Tu peux le trouver dans ta ville

La déléguée générale insiste sur l’importance pour le club de mettre ces talents en avant via cet événement. “En Normandie, nous sommes très près de Paris. Certains donneurs d’ordre sont tentés d’aller chercher à Paris ce qu’ils pourraient trouver en Normandie. Nous, on est là pour rappeler qu’il y a des talents dans notre région. Ne va pas forcément chercher plus loin ce que tu peux trouver dans ta ville. Ils n’ont pas besoin d’aller loin pour trouver de bons journalistes et de bons communicants. C’est l’objectif du concours, avec la promotion de ces métiers”. Sur 34 000 cartes de presse, seulement 799 sont dénombrées en Normandie, selon les statistiques de la Commission de la carte (CCIJP). “La France est un pays très centralisé. Donc nous, nos 799, on a envie de les choyer, même quand ils ne sont pas adhérents du club (rire)”.

Digitalisation

Cette année, les Trophées se sont déroulés en novembre. L’événement a été entièrement digitalisé, ce qui a engagé des frais techniques conséquents. Une partie du budget provient de partenariats privés avec les entreprises de la région. La digitalisation de l’opération a coûté 4000 euros. Le club a fait appel à une boîte de production audiovisuelle pour la réalisation de l’événement. Les techniciens étaient en charge du “plateau télé” – installé dans les locaux du club – des caméras, de la sono, et de la régie. Le club avait besoin de professionnels pour passer du plateau, à la vidéo zoom des participants, au lancement des reportages, et pour la retransmission en Facebook live. “Tout cela coûte de l’argent, mais on y tient ; c’est un événement phare du club”, concède Aurélie.

Les 12 heures de l’agilité numérique est un autre événement majeur qui n’a malheureusement pas pu avoir lieu cette année, en raison de la crise sanitaire. Il consiste en 24 ateliers de 30 minutes sur des outils de la sphère numérique pour les journalistes et les communicants. Cette opération réunissait environ 300 personnes chaque année. Initialement prévue le 9 avril, le club n’a pas eu le temps de digitaliser l’événement. Les participants ont dû être remboursés. “c’est le seul évènement payant qu’on organise, parce-qu’on fait venir des gens de partout en France pour parler d’une expertise. Cela va être un de nos gros sujets pour la rentrée”. En tout cas, les Trophées et le jury national devraient être reconduit l’année prochaine.

Même si le digital constitue un biais pratique pour garder le lien avec ses adhérents, le club espère qu’il pourra réorganiser ses événements en présentiel. “Aujourd’hui les gens ont quand même besoin de se rencontrer. Et surtout chez nous, qui sommes un réseau informel, d’échanges et de partages. Les gens ont envie de se voir”, regrette la déléguée générale. Le club réfléchit à un format hybride des événements, mi-présentiel, mi-distanciel, si la crise sanitaire se poursuit d’ici fin 2021.

Mereini